Il Neige !
Suis-je monomaniaque ??? Oui, la neige, comme les maisons-arbres (il faut que je fasse une note là dessus) est une de mes lubies, la simple pensée d'un flocon me met presque en transe, et je suis bien malheureuse de vivre dans une ville où la neige est rare... et où les quelques flocons qu'on aperçoit exceptionnellement de la fenêtre du quatrième étage ne sont plus que de tristes gouttes d'eau dans la rue. (clin d'oeil à mon ami Loïc). Oui, je fais partie de ceux qui jubilent secrètement quand la météo annonce de fortes chutes de neige qui risquent de paralyser la circulation et oui, j'espère toujours secrètement qu'il neigera beaucoup, et qu'elle tiendra longtemps... Le souvenir des matins blancs reste un des enchantements de mon enfance, et il n'est guère surprenant que mon âme d'enfant soit particulièrement sensible à l'esthétique et à la magie des univers enneigés dans les livres.
Ca parait un peu mégalo (en même temps, écrire un blog n'arrange pas les choses), mais Il Neige de Uri Shulevitz aurait vraiment pu être écrit pour moi. Je me suis reconnue dans ce petit garçon habité de l'espoir tenace de voir la ville recouverte de neige malgré les prédictions de mauvais augure auxquelles il se heurte. J'ai aimé cette ville atemporelle au charme mélancolique et pourtant si poétique, sa galerie de personnages sans noms mais aux silhouettes inoubliables. J'ai découvert Uri Shulevitz avec l'excellent Lundi Matin grâce encore une fois à la Bibliothèque Faidherbe. J'ai déniché Il Neige avec délice chez un bouquiniste à Bruxelles quelques mois plus tard...
Et oui, bien sûr, je vous le recommande froidement :) Que celui qui n'a jamais tiré la langue pour sentir le goût des flocons me jette la première boule...
Il Neige, Uri Shulevitz
Kaléidoscope, 1998