02 mars 2013

Babar abridged

La lubie des filles en ce moment, c'est Babar (j'ai déjà parlé de lui ici). Lubie guère compatible avec ma nouvelle directive : des histoires courtes pour le soir. Tant pis, il faudra donc se farcir les quarante-huit pages de l'Histoire de Babar le petit éléphant dans l'après-midi, sinon on n'est pas couchés.

Mais j'ai trouvé mieux :

babar 7 calins

J'ai trouvé chez un bouquiniste ce petit ouvrage formidable. Il ne s'agit pas d'une édition moderne de Babar conçue pour les tout petits. C'est en fait une adaptation des deux premiers volumes de Babar par Jean de Brunhoff : L'Histoire de Babar le petit éléphant, et Le Voyage de Babar, allégés et redécoupés en 7 courtes histoires : une pour chaque soir de la semaine. Les dessins et les textes sont ceux de Brunhoff des albums d'origine, mais il y en a moins, tout simplement. Je ne suis pas forcément une grande fan du principe de l'adaptation d'ouvrages, mais il faut reconnaître que ça peut avoir son utilité ! En l'occurrence, ça rend la lecture de Babar accessible à nano N, qui raffole du personnage mais n'a pas la patience d'attendre que j'ai lu le texte pour tourner la page. Ce qui donne à peu près ça – quel dommage que je ne puisse pas le dessiner- il faut vous représenter la scène :

AVANT (un album classique de Babar):

N tourne les pages très vite avant que je finisse de lire, ce qui agace L qui commence à rouspéter et à essayer de revenir de force sur la page inachevée. N tire en criant et arrache la page. L hurle « elle a déchiiirééééééééééééé ! » je HURLE (en sortant mon chéquier à l'ordre du Trésor Public pour la bibliothèque.)

APRÈS (Babar adapté- Les 7 câlins de la semaine) :

Une fille sur chaque genou, je lis pendant que les filles écoutent attentivement. Parfois elles continuent de regarder quelques instants les images avant de tourner la page. Leur silence est religieux quand le chasseur tue la maman de Babar et je sens leurs yeux se gonfler un peu, mais quelques pages plus loin elles éclatent de rire en chœur quand Babar qui rentre pour la première fois dans un grand magasin monte et descend 10 fois dans la « drôle de boîte » qu'est l'ascenseur et que le groom doit lui expliquer que ce n'est pas un jouet, et qu'il faut sortir. Je suis détendue et dans ma grande bonté je leur accorde 4 des 7 petites histoires à la suite*. A la fin de la 4ème, conscientes du privilège, elles vont se coucher sans protester. Quel merveilleux moment en famille dans un foyer harmonieux... (un peu comme sur la couverture d'ailleurs)

Si cette courte démonstration ne suffit pas à vous convaincre, feuilletez-donc le livre : les illustrations sont belles comme tout, la couverture cartonnée d'un beau bleu nuit classique, dans un format maniable et agréable. Et les minis-histoires découpées sont tellement courtes, que même en en lisant 4 à la suite on est gagnant.

ascenseurbabar

* La ruse consiste évidemment à feindre mollement de vouloir arrêter à la fin de la première, puis de la deuxième histoire. Et à l'avant-dernière on dit : « Bon allez, une dernière et après au lit »

Posté par indienagawika à 16:44 - - Commentaires [1] - Permalien [#]
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Commentaires sur Babar abridged

  • Quand j'étais petite c'était les disque 45 tours de Babar originaux des années 1950! Je me demande si ils ont un peu expurgé le texte, j'ai le souvenir de 2-3 trucs problématiques type Tintin au Congo avec les méchants sauvages cannibales qui avaient un super accent... Mais j'adorais quand même!

    Posté par Clairettetricote, 07 mars 2013 à 16:31 | | Répondre
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