Je veux et j'exige...
La sélection bibliothèque de la semaine dernière se voulait un clin d'oeil à la rengaine préférée de notre nano-despote qui commence toutes ses phrases par « Je veux... »
Dans notre cabas, donc :
Je veux ma maman, Tony Ross (tiens, une autre despote qui semble avoir les mêmes obsessions !), et le très bel album Je veux mon chapeau, Jon Klassen, dont j'ai feuilleté un nouvel opus aux illustrations aussi soignées à la librairie il n'y a pas longtemps.
C'est un gros ours avec une vraie tête de vainqueur et un air penaud, bien désemparé d'avoir perdu son chapeau, et qui s'enquiert auprès des autres habitants de la forêt. Mais personne ne l'a vu. Même pas le lapin qui répond avec une curieux empressement...
Sans se départir de sa bonhommie, l'ours continue sa quête jusqu'à ce que le cerf avisé lui demande à quoi ressemble le fameux chapeau... et là, c'est le déclic ! Bon sang, mais c'est bien sûr, il a bien vu ce chapeau quelque part !
C'est une histoire tordante, qui gagne a être lue et relue car la sobriété du texte laisse une grande place à l'implicite, et les tous jeunes lecteurs se régalent de la petite avance qu'ils ont sur l'ours dans la compréhension de l'intrigue, et des illustrations aussi belles qu'épurées. Un peu trop jeunes et candides pour saisir la chute délicieusement cruelle, mes deux dévoreuses de livres raffolent néanmoins de ce récit qui se répète avec des variations rigolotes (et que je me régale à lire avec de drôles de voix) et qui se finit bien...
enfin... ça dépend pour qui ;)
Je veux mon chapeau, Jon Klassen
Milan Jeunesse.
L'autre très bel opus du même auteur en version sous-marine s'appelle Ce n'est pas mon chapeau. C'est drôle comme rappelez-vous, les chapeaux semblent avoir une curieuse propension à se perdre, dans les livres.