Kakafania, la voleuse de rêves
Il y a des sorcières gentilles, comme la sorcière Camomille. Il y a des sorcières ridicules, ce qui les rend un peu drôles. Et puis il y a des sorcières affreusement horribles, terrifiantes et méchantes. Kakafania, comme son nom pouvait le laisser présager, appartient à la dernière catégorie. Mais vous pouvez choisir de ne pas tourner la page. Vous pouvez encore décider de ne pas pousser la porte de son affreuse cabane...
Vous y allez quand même ? Vous l'aurez voulu !
Kakafania l'horrible sorcière vole les rêves des enfants dans leur sommeil, pour les mettre dans des fioles et des boites en fer blanc. Mais un jour, les sept petits enfants à qui elle a volé les rêves décident de venir lui donner une bonne leçon !
L'histoire oscille entre le drôle et l'effrayant, et joue sur la curiosité et la curieuse attraction qu'exerce sur nous ce qui nous fait peur. En invitant le lecteur à rebrousser chemin, l'histoire l'entraine en lui donnant un petit frisson de transgression.
C'est aussi une histoire d'enfants qui surmontent leur peur et vont faire face à la terrifiante sorcière, qui va se retrouver à son tour terrifiée.
Je me pâme encore une fois devant les illustrations délicates de Claude K. Dubois, empreintes d'une douce mélancolie. Le texte, lui, est rythmé, accrocheur, et plutôt malicieux.
Kakafania, l'horrible sorcière, Béa Deru-Renard et Claude K. Dubois
Mijade.