Billie H. : Du blues pour panser les bleus de la vie

Billie H. : Du blues pour panser les bleus de la vie

« Lady sings the blues
She's got 'em bad, she feels so sad
Wants the world to know
Just what the blues is all about »

La voix légèrement éraillée qui entonne le premier couplet de « Lady sings the blues » donne la chair de poule. Billie H., c'est l'histoire de cette voix et de toutes ses fêlures.

Avant Billie, il y a eu Eleanora, la gamine de Baltimore pas vraiment choyée par la vie. Forte en gueule et têtue comme une mule. Pas du genre à attendre gentiment que ses rêves se réalisent. Plutôt du genre à allez les attraper par le colback.

L'histoire nous emmène faire avec elle l'école buissonnière dans les ruelles de Baltimore, puis la queue dans les club de jazz de New York, dans l'espoir d'y apercevoir son musicien de père... et puis de monter sur scène un jour, elle aussi.

En toile de fond, l'Amérique des années 20, et son horizon bien sombre pour ceux à qui les panneaux « white only » interdisent l'entrée.

Mais si le goût que laisse ce roman n'est pas âpre, c'est grâce à son énergie, à son écriture enlevée, et au destin hors norme de cette gamine insolente et attachante.

Billie H., Louis Atangana

Le Rouergue, 2014