Un monstre à chaussettes

10 novembre 2014

Il y a des lectures qui « accrochent »... et des artistes de talent, tels des dealers de crack, croisés par hasard une fois... et qu'on n'arrive plus à lâcher. C'est la cas d'Eric Veillé. L'an dernier, je m'étais franchement bidonnée avec Le bureau des papas perdus. Il a remis le couvert avec sa complice Pauline Martin dans Ma Vie en pyjama (absolument croustifondant !). Avec mes papooses, on en rit à se taper le derrière par terre. C'est peut être là que c'est devenu comme une espèce de drogue. Pour Les secrets de l'école, j'étais pliée en deux et j'en ai eu mal aux zygomatiques. Et j'en ai redemandé ! Eh bien Eric Veillé sévit une nouvelle fois avec Le monstre à chaussettes. Trop tard, je suis accro, je vous dis !

« AAAAAAAAAAAAAHHH ! UN MONSTRE A CHAUSSETTES ! »

On tourne la page. Soulagement: ce n'est pas un monstre à chaussettes. Ah bon. Ouf.

Mais c'est peut être quelque chose de bien pire encore …

Le monstre à chaussettes s'adresse aux plus petits. Il se prête parfaitement à la lecture à voix haute, un poil « théâtralisée ». Humour basé sur la répétition, et le rebondissement, on est ici dans un jeu de déguisement et transformation, avec un effet trampoline : on est effrayé, on rebondit de soulagement pour tomber d'encore plus haut et avoir encore plus peur, et ça recommence...

Bon, d'abord, ça ne fait pas vraiment peur. Et puis c'est quand même très drôle.

Côté graphisme, c'est à la fois savamment travaillé et mis en page... pour un rendu d'une simplicité enfantine : Formes franches, couleurs vives et contrastées, sans fioriture. Chaque élément a du sens et sa juste place.

D'ailleurs, mes papooses en réclament à nouveau une petite dose...