De la tarte au citron, du thé & des étoiles - Une histoire à dormir debout

7 février 2015

De la tarte au citron, du thé & des étoiles - Une histoire à dormir debout

On le guettait, cet album. On l'attendant avec impatience et curiosité. On avait retenu le nom de Fanny Ducassé à la lecture de Louve, exquise mise en bouche, et on était bien décidé à ne pas manquer la suite. Elle s'annonce délicieuse : De la tarte au citron, du thé & des étoiles.

A vrai dire, il ne s'agit pas d'une suite, mais de son premier travail, édité ultérieurement.

Le sous-titre Une histoire à dormir debout annonce la teneur onirique et farfelue de cette histoire. Une jeune fille qui aime lire dans son bain des histoires à dormir debout et coule une vie légère avec ses deux voisines et amies voit un jour surgir dans son jardin le petit magicien de sa page préférée.

Elle le suit dans une aventure qui ressemble à un rêve, retrouvant des visages familiers et s'aventurant dans des décors inconnus.

Une histoire à dormir debout, oui. Et des illustrations à rêver éveillé... On y retrouve des forêts, tropicales cette fois. Les motifs végétaux et floraux chers à son auteure enluminent les décors, extérieurs comme intérieurs, où ils prennent alors la forme de d'étoffes richement brodées.

C'est avec un plaisir immense qu'on se replonge dans ces illustrations ciselées, cette minutie d'orfèvre dans les traits, cette myriade de petits détails enchanteurs. Moins ténébreux que Louve, peut être moins allégorique aussi, De la tarte au citron, du thé & des étoiles est une balade onirique, sucrée et ensoleillée. Un voyage dans l'imaginaire enfantin où on peut passer ses journées à servir du thé à cent vingt cinq chats, pic-niquer dans la forêt tropicale aux côté d'un crocodile amical, et poursuivre son voyage jusqu'à trouver le sens de la vie sur une piste de cirque, à l'abri d'un grand chapiteau sous les étoiles. De quoi ravir les petits... Quant aux plus grands, ils ne sauront rester insensibles à cet univers fantasque et poétique.

Un (très léger) regret : le format étroit du livre "coupe" les belles planches en leur milieu, à la reliure, alors qu'on aimerait s'y immerger pleinement. En contrepartie, ce format rare en fait un petit objet précieux, réhaussé d'une belle couverture à la texture d'une toile. Les chanceux parisiens iront se consoler en allant admirer les planches originales de Fanny Ducassé joliment encadrées au Musée de Poche.

Un délice ! On vous en ressert ?