La soupe à la souris
AVERTISSEMENT : Ce billet est susceptible de provoquer une forte nostalgie chez certains lecteurs...
« Assise au pied d'un arbre, une souris lisait un livre. »
J'adore ce début d'histoire ! Une bonne lecture à l'ombre d'un grand arbre est toujours une idée des plus réjouissantes... mais pas forcément des moins dangereuses ! Car voilà qu'une belette surgit, attrape notre souris, bien décidée en en faire une soupe !
Rusée, la souris n'a pas dit son dernier mot :
« Eh ! Doucement, dit la souris.
Cette soupe n'aura pas bon goût :
Il y manque des histoires.
Il faut des histoires,
Pour que la soupe soit vraiment bonne. »
Ainsi, telle la Shéhérazade des Mille et Une Nuits, la souris se met à conter des histoires, pour retarder un peu son passage à la casserole. Pas mille et une, seulement quatre histoires... de souris. Et c'est au moment où la belette demande comment mettre les histoires dans la soupe que notre souris conteuse sort un dernier tour de son sac !
Des histoire dans l'histoire, comme autant de petits tiroirs qui s'ouvrent et se referment... Le charme des illustrations d'Arnold Lobel continue de m'enchanter, après avoir bercé mon enfance, de Hulul à Porculus en passant par de nombreuses souris. La douceur du crayonné, les pastels un peu sombres, les bouilles irrésistibles de ces personnages animaux ont aussi charmé mes deux papooses.
Une belle ode au pouvoir des histoires...
La soupe à la souris, Arnild Lobel
L'école des loisirs, 1978.